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Bonjour,

Je suis un ancien du Bahut depuis la classe de 9ème à Ankadinandriana. Je tiens à vous

transmettre mes félicitations pour le site web. En tout cas, habitant le Canada depuis

1986, j'ai été agréablement surpris de rencontrer par hasard un ancien copain de classe de

70-72 du Bahut lors des jeux de la francophonie d'Ottawa-Hull. C'était un moment

inoubliable! En tout cas, on a eu la chance de commenter sur les conneries d'antan. Ah,

les belles années du Bahut. Ces années m'ont formé plus profondément que je ne

l'imaginais. C'est dingue de se souvenir encore de ces profs plus de 30 ans après. Dans

notre cas, Mouchet (français-latin), Girault (anglais), Harel (math), mme James (musique)

pour ne citer que ceux et celles qui en ont bavé de mes agissements... En tout cas, je

n'oublierai jamais le moment où, après quelques semaines (eh oui!) d'écoles buissonnières

pleinement assumée, je devais entrer dans la classe de monsieur Girault qui m'avait

demandé d'emblée de venir à l’avant de la classe et de vider mes poches sur la table. Aie,

aie! Les mégots de toute sorte, les incontournables cartes à jouer, les allumettes et que

savais-je encore étaient éparpillés sur la table du prof au grand ahurissement de la faune

estudiantine dans la classe de monsieur Girault. Plus tard cette journée là, Harel (le

gorille) n'avait pas manqué de tapoter sur ma tête pour ensuite dire que ça sonnait

creux... Sorti du Bahut en 1973 avec la mention "Élève indiscipliné - Remis à sa famille",

j'ai vadrouillé pendant presque une année avant de me lancer corps et âme dans la

difficile entreprise de m'enseigner à moi-même le journalisme. La grande aventure

auto didactique m'a amené de la radio à la presse écrite sans oublier la photographie. La

radio ne m'allait pas du tout car j'ai une tonalité de voix inégale selon mes humeurs.

Finalement, mes classes de français-latin m'ont été d'un grand secours. J'ai obtenu en

1977 ma première carte professionnelle de journaliste après avoir joué l'homme à tout

faire du journal Dina dont le directeur, feu Rakotojaona Job, avait supervisé mon

auto-apprentissage (sans école buissonnière, bien entendu) des secrets de la presse écrite

comme on l'a vécu à ce moment là à Madagascar. Je me suis marié avec Bako cette année là à

l'âge de 21 ans et demi. Elle m'endure depuis. J'ai connu plusieurs autres titres de

journaux par la suite dont Hehy, Tanjaka, Kaika, Océan Indien Actuel et sans oublier Kolo,

le premier journal régional, publié à Mahajanga, avec des ambitions nationales.

Un choix politique pas facile à faire m'a amené à quitter Madagascar le 14 juillet 1984

pour le Kenya et la Zambie ensuite où les cours d'anglais de monsieur Girault étaient

d'une grande utilité pour m'avoir appris les rudiments de la langue anglaise. Le 16 avril

1986, j'arrivais à Montréal en tant qu'immigrant reçu. Ma famille m'y a rejoint quelques

années plus tard. Je travaille actuellement au ministère de la santé du Canada dans un programme qui administre les soins de santé pour les Premières nations et les Inuit du Canada.

Pour terminer cette missive, Bako et moi avons 4 enfants : 2 garçons (17 et 21 ans) et

deux filles (24 et 26 ans). Je m'entraîne sérieusement à être grand-père par les temps qui courent. Je

pense que je vais adorer cela.

Veloma daholo! Au plaisir d'entrer en contact avec les anciens membres du groupe "Les

Invisibles": Yves D., Jocelyn R., Eddy R. par exemple

Jean

#1971#Jean Razafindambo (membre des Invisibles)